Mon dernier livre disponible à partir du 12 mai 2021 …
Le loup est l’animal sur lequel les hommes ont le plus fantasmé. Pourtant ce n’est pas le prédateur le plus spectaculaire. Alors comment expliquer une telle fascination ? À la lumière des dernières données scientifiques, Pierre Jouventin éclaire des aspects méconnus sur le fonctionnement familial de la meute et démonte nombre d’idées reçues. Loin du mythe du « grand méchant loup », on découvre ainsi qu’il est un animal altruiste, y compris vis-à-vis de l’Homme. L’auteur nous parle aussi du chien, ce loup domestiqué : quels traits de caractère a-t-il gardé de son ancêtre ? Quel est le plus intelligent des deux ? N’est-ce pas finalement sa part de loup qui nous plaît tant dans le chien ? Est également dévoilé le rôle joué par le loup dans l’évolution de notre espèce : c’est lui, domestiqué, qui a permis à Sapiens de tripler le gibier rapporté et donc d’élever plus d’enfants que son concurrent néandertalien. Face à cette entente, il existe des tensions entre l’Homme et le loup : prédateurs tous deux de gros gibiers, nous occupons la même niche écologique… Mais la stratégie de survie du loup est plus écologique quand la nôtre semble ne plus avoir d’avenir : lorsque le gibier se raréfie, il stoppe ses naissances ou migre pour survivre. Ce livre peut être lu à la manière d’une fable, comme l’entendait Jean de la Fontaine : « Je me sers d’animaux qui instruisent les hommes. »
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Un grand merci pour ce livre, qui nous en apprend toujours plus sur le loup et l’humain et s’attache à la possibilité de notre continuité.
J’avais beaucoup apprécié Kamala, étant une observatrice des animaux que je côtoie (y compris les corneilles), une amoureuse des chats et surtout une inconditionnelle des chiens…à défaut de fréquenter des loups, mon vieux fantasme. Nos derniers chiens sont des bergers blancs suisses (en fait des femelles stérilisées, retraitées d’élevage, compte tenu de notre âge…) dans lesquels, outre l’aspect physique, je retrouve certains comportements du loup : grand attachement à l’alpha du couple (…), douceur vis à vis des « petits », le chat et surtout les petites filles (qui respectent les animaux) et sollicitude vis à vis de moi. Empire (je fais court pour le nom…) ne s’écartait jamais de moi les rares fois où j’étais seule avec elle en forêt. Et ces chiens ont une façon « très loup » de trotter dans le sous-bois.
Mais ce que j’ai particulièrement apprécié dans votre livre, c’est que vous êtes un des rares chercheur, biologiste, économiste ou auteur à oser pointer le problème de notre humanité au bord de l’explosion : la malédiction de la Bible, dans la Genèse « croissez et multipliez » qui autorise l’humain à étouffer et détruire le monde dont il se croit le roi. Cela et tout ce que ce texte, mythe fondateur auxquels beaucoup attachent une réalité quasi-scientifique, porte en lui de destructeur.
Cette surpopulation, évidente quand on est né après guerre (mais où aller pour trouver moins de monde, quand il y a queue pour « faire le Mont Blanc »??) sera notre perte.
A. Jacquard l’avait formulé. Y. Allègre célèbre pour son « Mammouth Éduc. Nat. », avait eu le courage de stigmatiser la démographie. On n’a retenu que le Mammouth…et aussi, malheureusement, sa profession de foi climato-sceptique. F. Vargas dans son livre, pourtant très complet sur notre catastrophique situation actuelle n’en fait pas mention.
La démographie et…la cupidité ! Ce besoin irrépressible d’accumuler. Héritage comme vous le notez de l’Homme passé du statut de chasseur-cueilleur à celui d’agriculteur. Avec le stockage inévitable des premiers temps qui aboutit à notre scandaleuse cotation des denrées alimentaires, voire de l’eau. Pour le plus grand profit de quelques uns, dont des traders qui ne sont même pas au niveau du loup moyen, en terme d’empathie !
J’ai deux petites filles de moins de cinq ans et je m’inquiète terriblement pour ce que sera leur vie dans une trentaine d’années.
J’essaie le plus possible de leur faire comprendre qu’une balade en montagne avec un « loup blanc », c’est beaucoup mieux que faire du manège ou d’acquérir un n+1eme jouet, en plastique, qui ira grossir nos poubelles débordantes.
Mais je crains que l’humain, contrairement au loup, soit fasciné par cette course en avant que nos économistes, qui ne se sont guère renouvelés depuis la révolution industrielle, nomment « croissance ». Et je ne vois pas comment le développement de l’informatique et des mondes virtuels pourrait inverser cette tendance.
Doit-on craindre de finir un jour comme les humains du film Soleil Vert ?
Pour partir de la fin de votre mail, en effet je crains la venue d’un monde à la ‘Soleil vert’, ce grand classique du cinéma de science-fiction qui a prédit un demi-siècle à l’avance le monde dans lequel nous entrons…
Vous évoquez aussi le problème de la croissance économique et de l’avenir de nos sociétés industrielles : il se trouve que j’ai publié l’année dernière un livre avec Serge Latouche ‘le Pape’ de la Décroissance : ‘Pour une écologie du vivant-Regards croisés sur l’effondrement en cours’.
Enfin, vous commencez votre commentaire avec la grande question démographique qui hypothéque l’avenir du monde puisqu’il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini, comme en tiennent compte toutes les espèces vivantes excepté la notre. Pourquoi si peu de gens et en particulier d’intellectuels en parlent alors qu’il est à l’origine des migrations et donc au cœur des débats sociaux actuels ? Parce que c’est un sujet tabou qui semble aller à l’encontre de l’esprit des Lumières, des droits de l’homme, de l’antiracisme, des religions natalistes et auquel les politiques n’ont pas de solutions… Pourtant elles existent : par exemple, si les Etats riches conditionnaient leur aide aux pays pauvres -et en particulier africains- à l’obligation d’augmenter la durée de scolarité des jeunes filles et de retarder l’âge du mariage, les naissances ralentiraient ce qui éviterait ensuite le surplus de jeunes sans emploi et l’émigration pour trouver du travail.